Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 décembre 2016 2 13 /12 /décembre /2016 02:29

11066544_10206213153956175_4747967054425839898_n.jpg

Photo de David Sansen

 

Un baiser sur ton front 
Et l'amour me soulève
Il m'accroche au nuage 

Qui passe et toujours fuit
Comme un rêve

Du vent qui me caresse 
Je n'entends pas le bruit
Je rejoins ton coursier 
Et sur lui tu m'enlèves
Chaque nuit

Regarde mourir le jour !
Vois ! 
La lune se lève
Le bonheur nous rattrape 
Invite le ! Et l'ennui
Qui sans trêve

S'accrochait à mon âme 
S'effarouche et s'enfuit
Ce n'est plus qu'un fantôme
Dont l'ombre sur la grève
Me poursuit 

Comme un rêve

Chaque nuit

Qui sans trêve

 
Me poursuit

 

 

 

Sylvie Baille

Partager cet article
Repost0
15 septembre 2016 4 15 /09 /septembre /2016 03:30

Museum of Modern Art de New York, 2010
Durant trois mois, sept heures par jour et six jours sur sept, l'artiste Marina Abramovic a invité les visiteurs à s'asseoir, un à un, face à elle, de l'autre côté d'une table, sans leur parler, échangeant juste avec eux des regards d'une telle intensité qu'ils déclenchent leurs larmes.

 Dans cet extrait, arrive à son insu Ulay, un artiste allemand avec lequel elle partageait sa vie dans les années 70 et qu'elle n'avait pas revu depuis 23 ans.... Voici le texte qu'a imaginé mon ami "virtuel" Penhedor Mance à partir de cette vidéo. Je vous laisse savourer, c'est tout simplement sublime :


"Je déplie mon regard et la surprise de te voir assise face à moi me fait cligner. Prétexte à te cacher la violente douleur du bonheur de te retoucher de mes yeux… Tant d’années insolubles ont passé dans ma vie au loin, en marge et en fringales répétées de toi. Fulgurant coup de gomme sur ces années d’ennui, de manque et d’insignifiance, inutiles. Tu es là, attachée soudain à mon regard foudroyé, telle que tu t’étais détachée de mon regard dégouttant de tristesse, jadis, sur ce tarmac brumeux, déjà tricard de ta vie…
… Tu es là, élégance bouleversée, mirage auquel je m’abandonne comme un gosse sans voix devant un rêve réalisé. Tu es là, et je vois dans tes yeux cette éternelle tendresse qui me collait à tes basques. Je revois les sourires de ton âme, les clins d’œil de tes lèvres. Je ressens notre premier baiser, nos souffles coupés, puis affolés, puis attendris, ton regard fermé de peur peut-être qu’il ne me parle trop. Je refais cette balade qui nous avait amenés vers le centre de nous, à pas musardant, doigts tricotant nos mains ; je refais toutes celles qui nous firent sillonner notre brève passion. Je revois la première de nos trois nuits, celle de la découvrance de l’autre ; le souvenir éclair de tes caresses frissonne d’ébranlement ma verge des bois, me frisotte le cœur d’émoi. Dans tes yeux penchés vers les miens, je re-respire la quiétude de nous, lors l’assouvissement de l’autre abreuvé, sur les draps de nos vingt ans.
Je revois nos sentiers, je réentends nos chansons. Je revois les heures et les jours pleins du temps que l’on se donnait, que l’on se volait, que l’on perdait. Je revois les face à face dos au mur de la vie. 
Là, face à moi, tu me redonnes de toi les tendres et les méandres, les fragiles et les indociles, les intelligences et les exigences. Tu me renvoies à mes trop raisonnables et mes déséquilibres. Dans ce regard de nous, toutes les questions en suspens refont surface, sans réponse, sans offense, sans défense. Tous les mots tus se taisent encore, bien que lançant de toi à moi des petites lueurs d’incitation… comme une envie de rattraper le temps perdu et de parler enfin. D’autres non-dits de jadis, pour nous être compris en silence, réapparaissent et avec eux les mêmes certitudes. La même entente… La même mésentente…

Je te regarde avant que tu ne te lèves, et je ne saurais jamais ce que voulaient me dire, ce soir, tes yeux, brouillés par l’attendrissement…"

Partager cet article
Repost0
13 août 2016 6 13 /08 /août /2016 10:47



Souvent l'aube cisèle

Mes pensées en portrait.

Je te vois, te dessine

Et rêve tes beaux yeux.

A leur regard j'aspire

Je les veux qui me cherchent

Me trouvent et luisent

De perles de tendresse.


 


Lorsque la nuit les scelle

Qu'ils meurent, leur regret

Toujours m'assassine

Alors je pense à ceux

Ceux qui déjà m'inspirent

Et me tendent la perche

Qu'encore demain j'y puise

L'envie de leur caresse.

 


Sylvie Baille


© Tous droits réservés 





 



Partager cet article
Repost0
5 juin 2016 7 05 /06 /juin /2016 15:32




 


Cosmétiques abusifs


Y’a un hic, c’est pas tout


Matraquage compulsif


Faut rechercher partout


Tout c’qui rend la peau douce


Qui affine et qui lisse


Tout c’qu’il faut dans sa trousse


Maquillage, artifices


Exfoliants, émollients


Qui étirent et repassent


Crèmes et soins purifiants


Pas gratis qui décrassent


 


Moi, je suis pas jalouse


De tes regards ventouse


Sur ces femmes factices


Qui s’lamentent en coulisse


 


Droguées au rétinol


Au Botox qui défroisse


Chaque ride les rend folle


Et les cernes les angoissent


Elles recherchent partout


Tout c’qui rend la peau douce


Qui hydrate, amadoue


Le grain de leur frimousse


Antirides, anti-âge


Qui gomment et qui effacent


Commando sauvetage


Qui t’prend pour une bécasse


 Non, je suis pas jalouse


De tes regards ventouse


Sur ces masques pathétiques


Aux corps emblématiques





 


Non, je suis pas jalouse


De tes regards ventouse


Sur ces masques pathétiques


Aux corps emblématiques


 


Peau d’orange, cellulite


Sont traquées dans l’détail


A grands coups de pépites


Quitte à être sur la paille


Elles recherchent partout


Tout c’qui rend la peau douce


Tout c’qui donne des atouts


Et les tient dans la course


Des p’tits seins, nez mutin


Qui leur minent le moral


L’silicone est souverain


L’bistouri rapetasse


 


Non, je suis pas jalouse


De tes regards ventouse


Sur ces beautés glacées


Que le temps a figées


 


POUR un temps a figées


Pour un temps a figées…





 


Sylvie Baille


 

Partager cet article
Repost0
1 juillet 2015 3 01 /07 /juillet /2015 13:14

Cliche-2011-09-10-21-39-41.jpg 

 

 

Les nuages au loin semblaient des sentinelles

Aux arcs lumineux visant la nuit au cœur

Déjà l'aube avait peint le ciel de sa blancheur.

 

La mer n'était encore qu'un antre d'ombres mortes

Océan ténébreux aux lumières clandestines

Teint d'ébène et de gris comme l'encre de Chine.

 

Les vagues, noires et tristes, sanglotaient sur le sable

Le vent qui se levait poussait un cri curieux

On eût dit la clameur mourante d’un adieu.

 

Puis l'ombre disparut, emportant avec elle

Je ne sais quelle pensée qui m'avait ruiné l'âme

Comme le rêve d'un amour indécent pour une femme.

 

Sylvie Baille

      © Tous droits réservés

 





Partager cet article
Repost0
8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 23:28

    prostitution asie 2      

                                                 Femme en cage

 

 

Femme, mère et amante

A l’aube du plaisir

Elle est celle qui enfante

Et des hommes le désir.

Bien que son corps soyeux

Invite à la douceur

L’étincelle de leurs yeux

La foudroie dans la peur.

Ses cheveux s’ébouriffent

Sous leurs phalles qui se dressent

Tels d’inflexibles ifs

Qui referment la herse.

Enchaînée au tamtam

De ces corps qui mutilent

Le fourreau de son âme

Elle gémit indocile.

Toujours liberté d’être

A jamais droit d’agir

Il n’est mourir que naître

Prisonnière du martyr.

Sylvie Baille (© Tous droits réservés- 2012)

Partager cet article
Repost0
1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 04:08



"Toi sans Moi ", une superbe chanson de Jean-Yves Meuric mise en musique par Richard Djian. Bravo
à nos artistes locaux !! En plus, je suis dans le clip !









Partager cet article
Repost0
8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 02:14

188231_173118976074315_3418409_n.jpg

 

Détour à Port Moselle.

Nouméa,vendredi,le matin,le marché,
Le marché,les bijoux,cinq bananes,un café,
Cinq bananes,minuscules,
Cinq sourires,cinq virgules,
Trop de monde,je m'ennuie,pas de ciel,trop de bruits,
Petite ronde,dans les fruits,pot de miel,niaouli,
Quelques pas,Port Moselle,
Blancs les mats,bleu le ciel,
Bout du Monde,parasols,vaguelettes,con naissance,
Re-café,quelques rires,rimes de mouettes,mats qui dansent,
Des touristes,en couleurs,
Des cyclistes,des flâneurs,
La serveuse,quelques pièces,quelques bises,à bientôt,
Bout du quai,les rochers,les balises,les bateaux,
Demi-tour,demi-heure,
Au retour,un buveur,
Une belle à chapeau,des voiliers,un moteur,
Bancs de petits poissons,le sourire d'un promeneur
Quitter le monde marin,
Pour le Quartier Latin
C'est croiser les manèges,un petit monde à part,
Des parents pris au piège,et des bambins hilares, 
Là..Il faut s'attarder,
Il faut se préparer,
C'est le dernier rampart,la dernière oasis,
Peut-être les derniers rires,les derniers artifices,
Après ça c'est la ville,
Commerces,automobiles,
On s'y prend au sérieux,on y voit moins de ciel,
C'est toujours Nouméa,mais c'est plus Port Moselle

Franck Toubas

Partager cet article
Repost0
8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 02:14

P5110578.JPG

 

 

Je rêve des nuits durant

La mer caressante

Ses couleurs irisées

Camaïeux infinis

Bleus profonds

Outremer

Sa danse onduleuse

Sa bouche crémeuse

Qui baise tes pieds

Et t’invite dans son lit de délices

 

Je rêve des nuits durant

La mer mielleuse

La lumière qui fond dans ses eaux cramoisies

Le diadème d’or qui couronne

Son front de princesse orientale

Je rêve son aria envoûtante

Ses variations chatoyantes et sensuelles

Ses appels de sirène léthifère

Qui résonnent dans ton âme

En longs chants langoureux

 

 

Je rêve des nuits durant

La mer noire doucereuse

Revêtue de sa robe émaillée

D’étourdissants éclats de lune

Je rêve son ventre profond

Vallée d’ombre et d’eau fraîche

D’où surgit la langueur

Qui endort ton esprit

 

Je rêve des nuits durant

La mer ensorceleuse

Qui t’enlace de ses voiles d’argent

Qui t’étreint de ses flots échevelés

Je rêve

Ses perfides appâts

Son funeste baiser

Sa bouche béante

Engloutissant ton cœur déchiré

 

Et quand la nuit enfin

Rouvre la cage au jour

Sur mes paupières libérées

Je sais à mon cœur lourd

Que tu as succombé   

 

 

Septembre 2006

Sylvie Baille

© Tous droits réservés 


Partager cet article
Repost0
2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 13:29

Oui, j’ai peur de demain

J'ai peur de l'aube sale

Qui monte comme un râle

De malade au matin

 

Quand l’angoisse poisseuse

Me laisse défaillante

Sur la toile du présent

Je sombre

Frêle captive de l’incertain

Dans l’antre d’une souffrance

Enclose d’infini

Où chaque instant souligne

Ton obsédante absence

Et parce que de ta main

Ma main est chaude encore

J'ai bien peur que ma mort

Soit de vivre demain                                                                                                                                                                                                                        Juin 2006  Sylvie Baille © Tous droits réservés 


Partager cet article
Repost0