Oui, j’ai peur de demain
J'ai peur de l'aube sale
Qui monte comme un râle
De malade au matin
Quand l’angoisse poisseuse
Me laisse défaillante
Sur la toile du présent
Je sombre
Frêle captive de l’incertain
Dans l’antre d’une souffrance
Enclose d’infini
Où chaque instant souligne
Ton obsédante absence
Et parce que de ta main
Ma main est chaude encore
J'ai bien peur que ma mort
Soit de vivre demain Juin 2006 Sylvie Baille © Tous droits réservés